Cette vidéo sur Marsault a été supprimée 3 fois d’internet par Ring

Le texte que vous trouverez à la suite est la retranscription en texte de ma vidéo « Réponse à : Marsault, la dernière interview, supprimée 3 fois d’internet par RING sa maison d’édition.

MAJ 21/01/19 :
La vidéo (513Mo) est désormais disponible en torrent :
Lien 1 : télécharger le fichier .torrent puis l’ouvrir
Lien 2 : cliquer sur le lien (magnet) qui sera alors ouvert par votre logiciel de torrent

Mais aussi en hébergement direct (non-torrent donc moins solide) :
Lien 3 : sur dl.free.fr

MAJ 15/09/2020 :
Je viens de constater qu’un ré-upload a été fait par un tiers sur PeerTube, la vidéo est donc dispo à cette adresse (en espérant que les admins de l’instance ne baissent pas les yeux face aux menaces de Ring) :

La première version a été publiée sur la chaîne YouTube du Bouseux Magazine (600 abonnés) le mercredi 17/10 et supprimée le vendredi 19/10 (1000 vues) à la demande de Ring en prétextant le droit d’auteur (alors que cette vidéo se base sur le droit de citation, une exception au droit d’auteur).
J’ai hébergé une seconde version, plus complète, sur une instance PeerTube le 20/10. Le 24/10 (500 vues), la vidéo a été retirée par l’admin qui a reçu de Ring un message de pression prétextant cette fois un dépôt de plainte pour diffamation (sans présenter de preuves du dépôt).
Le 25, j’ai hébergé la vidéo sur RuTube. Le 26 (surement moins de 200 vues) elle fut supprimée, cette fois et à nouveau en prétextant le droit d’auteur.

 

Je n’ai à aucun moment été approché personnellement par Ring.

Comme je suis quelqu’un de légèrement têtu, et que j’aime autant la liberté d’expression que faire chier des fascistes, vous trouverez donc à la suite la retranscription de cette vidéo (version publiée le 20/10 sur PeerTube).

La vidéo à laquelle je réponds, la « dernière interview » de Marsault est à cette adresse (comme m’y oblige la loi).

Merci à Rmdy pour son aide à la retranscription.

Alex,
Du Bouseux Magazine.

*****

Salut les Bouseux

Ceci est la deuxième version de ma vidéo de réponse et d’analyse critique à “Marsault, la dernière interview”. La première, publiée sur Youtube ayant été supprimée à la demande des Editions Ring, cette grande maison d’édition parisienne. A croire qu’une chaîne Youtube de 600 abonnés avec une vidéo critiquant Marsault de façon argumentée, vidéo dépassant à peine les 1000 vues, ça a dû leur faire peur. Auprès de Youtube, ils ont justifié cette demande sur le prétexte du “droit d’auteur”. Evidemment, Youtube on leur dit un truc, dans le doute ils obéissent. Sauf que je me repose sur le droit de citation qui est une exception au droit d’auteur. Quoiqu’il en soit, je republie donc ma critique mais j’en profite pour y mettre plus d’éléments, pour être un peu plus méchant aussi, tout en réduisant les citations dans le doute… sans pour autant nuire à la pensée de Marsault (si l’on peut appeler ça une pensée). Bref, on y va : Jingle !

(NdA : jingle de gros son de metal à l’ancienne)

Marsault : “Sur l’Afrique du Sud : Bah la forme était excessive. Elle était un petit peu apocalyptique. En gros, c’était ‘ce qu’il se passe actuellement en Afrique du Sud va arriver en France si l’on n’y prend pas garde, parce qu’on est entouré par des millions de personnes qui veulent nous tuer, nous les blancs’. La forme est agressive parce que de toutes façons ce n’est pas vrai, il n’y a pas “des millions” de personnes qui veulent la mort des blancs en France. Par contre des milliers/dizaines de milliers, il y en a quand même. Il y a une réalité, c’est que le racisme anti-blanc existe. Pour de vrai. Comme tous les autres racismes, y a pas de souci là-dessus. Le problème, c’est que c’est le seul dont on n’a pas le droit de parler et dont on n’a pas le droit de se plaindre surtout, parce qu’apparemment, il serait pas systémique, ou j’sais pas quoi”

Le Bouseux :”…Et qu’est-ce-que t’es en train de faire là, déjà  ? T’es en train d’en parler, non ? T’es en train de te plaindre. Qui t’en empêche ? Concrètement, qui te retire ce droit ? Non, parce que “droit”, c’est pas neutre comme terme. Il risque pas d’aller en tôle ou… Il va lui arriver rien du tout pour cette vidéo, rien. Tout ce qu’il aura,  c’est des critiques. Ça, ça lui plait pas, parce que quand il dit « on n’a pas le droit de se plaindre », ça veut dire ; « si je me plains, y a des gens qui me répondent, y a des gens qui m’expliquent que je raconte que de la merde ». C’est ça qui le dérange, c’est la liberté d’expression des gens qui lui répondent. Donc déjà là on est dans une posture de victimisation “Oh la la ! Y a des gens qui me critiquent. Oh la la ! Y a des gens qui répondent à ce que je dis… C’est  vachement grave !”

Marsault : “Et ça, c’est embêtant parce que du coup, c’est un racisme qui va monter, qui continue de monter, avec la démographie, tout ça…”

Le Bouseux : “ Oooh ! Petite référence au ‘Grand Remplacement’ : ces méchants noirs qui nous envahissent… Bah oui : Tout en finesse, le mec. Bon, reprenons ce qu’il nous dit à propos de l’Afrique du Sud, là. En gros, il nous dit que ce qu’il se passe en Afrique du Sud (alors, il se passe quoi ? Là il nous dit pas), mais… ce qu’il se passe en Afrique du Sud, bah, ça va venir chez nous. Alors il faut savoir que dans l’extrême-droite – si vous le savez pas, hein, je précise quand même, déjà pour poser le contexte – ils disent que : “en Afrique du Sud, il y a des massacres contre les blancs, tu vois, limite un génocide… Et ça va venir chez nous”, bon… Déjà, ils ont rien pour le prouver. Que dalle. Tout ce qu’ils ont, tout ce qu’on a de concret comme chiffres, c’est : 70 fermiers blancs tués en un an. D’après une association locale de défense des fermiers blancs. J’en ai parlé plus précisément dans mon texte sur le sujet que je mets dans la description : l’Afrique du Sud, c’est hyper violent, hein. C’est 20.000 morts par an. 70 sur 20.000, c’est que dalle, déjà. Ensuite, on n’a même pas de preuve – concrète – que les meurtres de fermiers blancs sont racistes. C’est des cambriolages hyper violents, c’est tout. Donc il n’y a aucune preuve. Ensuite, même en admettant qu’il se passe quelque chose d’hyper violent et raciste contre les blancs en Afrique du Sud, ce qui est faux déjà, mais même en admettant ça : Comment ça va venir chez nous ? Juste : comment ? On parle quand même d’un pays qui est à l’autre bout d’un autre continent. Avec une autre histoire. J’veux dire : l’Afrique du Sud, c’est quand même une histoire très violente et récente d’apartheid, de système raciste, de racisme d’Etat, hein. Ensuite, comment ça peut venir chez nous ? Je comprends pas. Est-ce-qu’il y a des vagues de migrants sud-africains en France ? Il ne me semble pas. Ensuite quels sont les liens entre la France et l’Afrique du Sud ? Y a que dalle. Le lien logique que fait Marsault, c’est : “Ce sont des noirs”. Point. C’est tout. Il part du principe que en Afrique du Sud il y a des noirs qui veulent tuer des blancs, et comme en France il y a des noirs, et comme les noirs, bah ils se ressemblent tous, ils pensent tous pareil, bah eux aussi veulent tuer des blancs. Voilà. C’est tout. Y a pas d’autre explication. Si vous voulez une analogie pour montrer à quel point c’est débile son truc, c’est comme s’il y avait des musulmans en France qui pointent du doigt ce qui arrive aux Rohingas en Birmanie, les Rohingas qui s’en prennent plein la gueule parce qu’ils sont Musulmans, et alors on aurait des musulmans en France qui diraient : “ Regardez ce qu’il se passe en Birmanie, qu’est à l’autre bout d’un autre continent, ça va venir chez nous et nous aussi les musulmans on va s’en prendre plein la gueule”. Concrètement, si on présente ça à Marsault, il va rien en avoir à foutre, il va trouver ça complètement con. Pourtant, c’est exactement la même logique : ça tient pas, ça vaut rien. Non seulement ça se base sur rien de concret, et en plus : juste pourquoi ? Comment ça viendrait chez nous ? Comment c’est possible ? Non, ça ne marche pas.”

Marsault : “Bah, ça va finir par faire mal, quoi. Ca va faire mal aux gens qui cherchent absolument à le nier. Qui sont là ‘Mais non, c’est un truc d’extrême-droite, c’est une invention, c’est un fantasme’… Bah les mecs, ça va leur faire une surprise plus tard”

Le Bouseux : “Ah! Le devin… Le mec, il prédit l’avenir. Il n’y connait rien en géopolitique, en histoire, en art, en luttes sociales. Même la logique élémentaire, ça lui échappe, mais non, il arrive à prédire l’avenir. Et faudrait y croire, comme ça, à partir de rien, parce que euh… Parce que “la peur”. “Oh ! on va tous mourir, alors croyez-moi”. Si on devait écouter tous les gens qui prédisent l’avenir, mais on se prendrait une météorite dans la gueule tous les 3 mois, de toutes façons l’humanité va disparaître à cause des homosexuels qui se marient, alors ça va être contagieux. En plus de ça, les noirs y vont nous tuer et nous envahir. Est-ce-que ce sera avant ou après la Charria ou en même temps ou tout est lié, je sais pas ? De toutes façons comme on se sera pris une météorite dans la gueule, hein, prtt ? Non, mais voilà : le mec il se prend pour Galilée, il nous fait le syndrome de Galilée : ‘oh, vous verrez le jour où j’aurai raison’. Ouais, bah on verra, hein, on fait comme ça : on verra.”

Marsault : “ Donc voilà, la forme est excessive, mais le fond, je le maintiens.”

Le Bouseux : “Ca tombe bien, c’est pas la forme qu’on t’a reprochée, c’est le fond”

Marsault : “ Et alors, la deuxième polémique, c’était une publication Facebook, qui traitait de la différence entre l’art contemporain et l’art totalitaire, en l’occurrence IIIe Reich : J’expliquais juste qu’en fait avant, il y avait plus ou moins des espèces de bâtiments énormes, des statues en marbre et un espèce de respect des proportions, et qu’aujourd’hui, c’est plus ça du tout, quoi. C’est ça que je voulais dire. Moi je suis un rigoureux ; j’aime bien quand les choses sont propres, quand les choses sont carrées, quand elles sont vraiment bien faites, quoi.”

Le Bouseux : “ Marsault, arrête ! Tu sais pas dessiner (NdA : lien sur le dessin de Marsault). Tes perspectives sont mauvaises. Tu veux faire du dessin réaliste, mais il est pas réaliste, ton dessin. Quand Eugène, il fout un coup de pied, on dirait que sa jambe, c’est un balai… Avec une chaussure au bout, tu vois, tu prends un balai, tu mets un pantalon dessus, une chaussure au bout, et ça y est : t’as un coup de pied d’Eugène… Et toujours strictement de profil, hein. Parce que c’est plus facile de recopier une Ranger… de profil, sinon c’est trop dur. En plus de cela, il y a des muscles ils ont rien à faire là : il dessine des muscles en trop. C’est même pas drôle, tu vois, c’est même pas fait pour être drôle. Comme Gotlieb. Gotlieb, il faisait plein de muscles n’importe comment, mais c’était marrant. Parce que quand Gotlieb faisait ça (du dessin réaliste mais, euh… pas réaliste), c’était pour se moquer du dessin académique. Or, là, qu’est-ce-que fait Marsault ? Il fait tout l’inverse : Il veut faire du dessin académique, mais il y arrive pas, parce qu’il est nul.”

Marsault : “Donc automatiquement, je suis plus attiré par un athlète en marbre de 4 mètres plutôt que par un plug anal Place Vendôme, quoi. Ca c’est gonflable, tu vois, un truc en plastique, c’est…c’est…Hum. Voilà ce que j’expliquais, c’est juste ça. En plus dès le départ du texte, j’avais dit : ‘si l’on fait abstraction des crimes commis par le IIIe Reich, mon cul, etc… Voilà…’ ”

Le Bouseux : “Marsault, le plug anal, c’était il y a 3 ans… va falloir t’en remettre. Et puis, j’aime bien comme il précise : ‘c’est en plastique’. Ouais, et alors ? J’pense pas que Marsault, il soit soudainement devenu hippie et puis à dire “oh la la ! C’est du plastique, ça pollue”. Non, à mon avis c’est pas ça le problème. Le problème, pour lui, je suppose, hein, je pense pas sur-interpréter, mais le problème pour lui, c’est que le plastique, c’est pas une ‘matière noble’ ; c’est pas considéré comme une matière noble. Contrairement au marbre, à certains bois, etc…
Donc là, Marsault, il est dans une position élitiste. Parce qu’il faut savoir que l’art totalitaire – nazi en particulier – c’est quoi ? C’est du néo-classicisme. C’est-à-dire que les nazis, en tous cas en architecture (en cinéma, c’est différent, hein, parce que en cinéma, c’était un art nouveau), mais pour l’architecture – et la sculpture également – les nazis, ils n’ont rien inventé, tout ce qu’ils ont fait, c’est repomper l’Antiquité, qui avait déjà été repompée par la Renaissance (ce qu’on appelle le néo-classique)… Et l’art nazi, c’est juste ça, tu vois, c’est du néo-classique, mais avec des croix gammées partout et en beaucoup plus gros, parce que c’est important, hein : plus c’est gros, mieux c’est.
Bref, perso, ce qui m’a dérangé dans ce texte, là, à propos de l’art totalitaire nazi, c’est qu’il a commencé par dire, comme si ça allait le protéger : ‘Si on met de côté le génocide, la guerre, tout ça’. Comment on peut concevoir un truc aussi con ? Parce que ça revient quand même à dire ‘ah, le IIIe Reich, c’était pas si mal’. Ce genre de raisonnement, qui consiste à mettre de côté ce qui n’arrange pas, c’est facile, et c’est complètement con, de ne pas considérer les choses dans leur ensemble. Parce que l’art totalitaire nazi, ca s’est fait dans une certaine démarche. Si les nazis ont fait du néo-classique, c’est pas pour rien. C’est pour vanter leurs idées réactionnaires à travers l’art. C’était pour dire ‘ah! c’était mieux avant’. C’est pour vanter le passé glorieux qu’il nous faut retrouver,… Voilà : c’était mieux avant. Typique d’extrême-droite, donc ca ne m’étonne pas que ça lui plaise, à Marsault. En plus de cela, Marsault insiste bien sur le virilisme. Comme il dit : “un athlète en marbre”. Il dit bien dans son texte dont vous avez un extrait à l’écran : “Vous préférez un chancelier qui promeut le sport, le gigantisme architectural,etc OU un président qui invite des travelos en shorty bas-résilles, dandiner du cul sur de la techno, devant les marches de l’Elysée ?”. Bon, là on voit bien outre le caractère homophobe du propos, on voit bien que ce qui lui plait dans l’architecture nazie, c’est pas l’architecture : c’est les nazis. Ce qui lui plait, c’est l’idéologie véhiculée : idéologie réactionnaire, viriliste patriarcale, homophobe, etc…

Et la deuxième chose qui m’a dérangé, c’est que dans son texte, là il en parle un peu moins, même si, voilà avec le coup du plug anal ‘ah! gna gna ! c’est du plastique, c’est gonflable’, il dit que c’est pas bien. C’est pas bien comme art. Bon, alors moi, je m’en fous ; mais ça consiste quand même à hiérarchiser : à dire ‘il y a un art qu’est bien/y a un art qu’est pas bien’. Vous pouvez le voir à l’écran avec la suite de son texte : “C’est ça le problème avec la liberté et le progrès : si tu n’encadres pas tout ça avec un peu d’autoritarisme et de service militaire,…”. Bon, “un peu d’autoritarisme”. C’est quoi cette connerie, là ? Le mec, il nous met comme exemple la dictature nazie et il dit à côté “ah, bah ce serait bien de faire pareil avec un peu d’autoritarisme”. Il veut une ‘dictature modérée’ ? Et puis pourquoi, hein, pourquoi encadrer la liberté et le progrès ? Pourquoi ? Le danger c’est sinon “tu vas te réveiller à côté d’un truc à cheveux verts chargé d’antipsychotiques qui t’intente un procès en transphobie parce que tu as refusé qu’il t’encule”. C’est ça, hein : Si on n’a pas une ‘dictature modérée’, on va se faire enculer par les trans. Ouais… C’est pertinent.
En plus, il justifie même pas ça par l’ironie, hein. A aucun moment, il ne dit qu’il ne le pense pas. Il dit juste “la forme est maladroite”. C’est tout. Mais il est d’accord avec le fond. Moi, si je disais un truc pareil, j’en ferais des tonnes, déjà, même si là on peut se dire « quand même, il en fait des tonnes »… mais pour me justifier, je dirais « non, ce n’est pas vrai, je ne le pense pas, c’est totalement ironique : je pense le contraire. Je fais une caricature d’une mentalité que je trouve stupide pour la tourner en dérision ». Mais là, Marsault il fait pas ça : il est sérieux, c’est du premier degré. Surtout, c’est quand même assez hypocrite de sa part, lui qui se plaint de soi-disant être censuré, et à côté, il dit qu’il faudrait ‘encadrer l’art’. ‘encadrer l’art’, ca veut dire quoi ? Bah c’est la censure, hein. Comme faisaient les nazis, notamment, hein. Les nazis, qu’est-ce-qu’ils faisaient ? Il y avait des livres, par exemple, ils les brûlaient. Ils obligeaient les gens à lire ‘Mein Kampf’. C’est ça qu’il voudrait Marsault : il veut encadrer l’art pour qu’il y ait un ‘art autorisé’. Donc l’art autorisé, d’après lui, c’est quoi ? Bah c’est du néo-classique. Faut surtout pas essayer de nouvelles choses, on revient à “c’était mieux avant”, Faut faire de l’art qui véhicule une idéologie réactionnaire;… Et toute autre forme d’art, c’est d’la merde. Clairement, là Marsault il est dans une démarche élitiste, hypocrite aussi, et clairement fasciste, hein. Surtout quand on veut encadrer l’art d’un côté, et de l’autre dire “ah bah, l’art nazi, c’est bien”… Euh, ouais…

Marsault : “Les gens qui me connaissent. Qui me connaissent vraiment bien : qui m’ont rencontré en dédicace, qui me suivent depuis longtemps savent très bien que j’suis pas nazi pour un sou, ça c’est évident”.

Le Bouseux : “Oh la la ! C’est vachement solide, comme argument : “Les gens qui m’connaissent, ils le savent que j’suis pas nazi, toc, hey, bim””

Marsault : “Et après, à part ma bonne foi, à dire pour calmer les gens qui pensent que je suis nazi ou n’importe quoi, j’ai rien à donner. J’ai rien, parce que si tu veux… j’connais les médias. J’connais les journalistes.;  Je sais comment ça marche une diabolisation.”

Le Bouseux : “Bah ouais, non mais attends. Evidemment, tu peux rien dire : t’es coupable. D’un côté tu dis ‘Oh ! le IIIe Reich, c’était pas si mal’ et de l’autre côté, tu dis ‘ attention, nous les blancs, on va être la cible d’une guerre raciale.’ Je rappelle quand même que les nazis, c’était leur défense, hein. C’était leur argument. De dire “oh bah les juifs, ils veulent détruire la race aryenne”. Là, Marsault, qu’est-ce-qu’il dit ? “Oh bah les noirs, ils veulent détruire la race blanche”. C’est pareil. Marsault, t’étonne pas qu’on te traite de nazi si tu parles comme un nazi”

Marsault : “Même si je fais des BD de gauchiste pendant 30 ans, y a des gens qui vont dire “Mais oui, mais souviens-toi, avant t’étais un p’tit peu tendancieux, euh…voilà”. Donc ça sert absolument à rien que j’me roule par terre en d’mendant pardon, et en disant “hey, j’suis pas nazi, j’te jure, j’te promets, en chialant, un p’tit peu, bah non””

Le Bouseux : “En tout cas, c’est certainement pas en disant des trucs de nazis que ça va s’arranger. Moi, je voudrais bien qu’il me donne un seul exemple, juste un exemple, de type qu’était, voilà, un gros facho, un gros nazi et qu’est devenu clean. Vraiment complètement clean. Qu’on me donne un seul exemple de mec comme ça, et qui se fait encore emmerder pour ça. Pour avoir été un gros con. Y en n’a pas. Y en n’a aucun. Y a pas d’exemple. Au contraire, même, hein : on voit parfois dans les médias ou chez les antifas des gens qui témoignent être sortis d’un groupuscule néo-nazi. Ces gens-là, on les fait pas chier. On les écoute, on écoute comment ils ont réussi à s’en sortir, on écoute comment ça se passe à l’intérieur, on écoute comment ils ont été embrigadés là-dedans, etc… Mais les seuls gens qui font chier les anciens fachos, les anciens nazis : c’est les fachos et les nazis eux-mêmes, hein. Parce qu’ils les considèrent comme des traîtres. Donc le coup du ‘Oh la la ! Si je deviens de gauche, on va continuer à me sortir mon passé de facho…’ Non ! Y a pas d’exemple, ça se base sur rien, c’est juste une excuse à la con pour ne pas avoir à reconnaître qu’il dit de la merde et pour montrer ses opposants comme des gens hyper rancuniers qui ne lui laissent aucune chance. Alors que non, ça se base encore une fois sur du vent”

Marsault : “Parce que je sais que ce qui vous plaisait dans mon travail au début, c’était justement que je tapais sur tout le monde”

Le Bouseux : “Mais t’as jamais tapé sur tout le monde. Ça c’est l’excuse, tu vois : “ah, mais je tape sur tout le monde…” mais non : les gens qui font ça, ils font jamais de blague sur les blancs, ils font jamais de blague sur les hétéros, ils font jamais de blague sur les mecs, ou quand  c’est des blagues sur les mecs, c’est très superficiel, et c’est même limite à leur avantage. Il n’a jamais tapé sur tout le monde, hein”

Marsault : “Et moi, j’en suis arrivé à un niveau encore aujourd’hui, où je me lève le matin et je me dis ‘Tiens, comment je vais pouvoir casser les couilles aux antifas ? Qu’est-ce-que je vais bien pouvoir faire comme publication bien provocante pour bien les faire chier… Pour bien qu’ils me fassent fermer ma page après parce que je l’aurais bien mérité. Et que ça m’énerve encore plus et donc que je refasse une autre publication le lendemain,… En fait c’est un cercle sans fin, si tu veux, quoi.
C’est un cercle sans fin et là où j’ai peut-être été un petit peu con, c’est que en fait, bah je suis tombé dans le piège qu’ils m’ont tendu en fait, ces connards. Parce que j’aurais même pas dû m’intéresser en fait à ces trucs là. J’aurais même pas dû m’intéresser…”

Le Bouseux : “Bon, j’ai coupé un gros passage, là. Mais est-ce-que vous avez compris sa logique ? C’est important de bien insister là-dessus parce que c’est quand même très fort. D’après lui, ce sont les antifas qui l’ont poussé à provoquer. S’il a fait de la provocation, c’est pas de sa faute. C’est la faute des gens qui l’ont poussé à provoquer. Alors, je sais pas comment, hein. Si ça se trouve, il y avait un antifa  qui était à côté de lui dans son bureau pendant qu’il dessinait, avec un fusil sur la tempe : “Aller, dessine, dis des trucs de nazi, là” et de l’autre côté il y avait une féministe avec un rouleau à pâtisserie, qui lui dit : “Aller, dis des trucs de gros machos, vas-y : crache sur le féminisme !” Non, ça s’est pas passé comme ça, hein : le mec, il se déresponsabilise, en plus avec un p’tit air de complotiste, c’est-à-dire « je suis tombé dans le complot du piège des gens qui m’ont poussé à provoquer pour qu’ils puissent ensuite me traiter de facho ». En fait tout ce qu’il met en évidence, là, c’est son esprit de contradiction primaire. Le mec il est juste dans l’opposition. Il a l’impression que la pensée de gauche domine, surtout parce qu’elle lui casse les couilles, hein. Parce que forcément, il faut qu’il se remette en question, hey, c’est chiant, donc ça lui plaît pas, alors il va réagir à ça. Mais comme il a un esprit de contradiction primaire, bah on a beau lui dire qu’il dit que de la merde, bah il va en faire encore plus. C’est le mec “Ah ! Vous m’dites que j’ai pas l’droit de fumer, bah puisque c’est comme ça, je vais fumer encore plus”. C’est exactement ça, c’est la même connerie, et d’ailleurs je prends le truc de fumer, je prends pas cet exemple pour rien, parce que s’il met des cigarettes à quasiment l’intégralité de ses personnages, c’est justement pour ça, hein : C’est pour dire “Ah, vous avez une loi pour interdire les cigarettes dans les publications destinées à la jeunesse. Bah, puisque c’est comme ça, j’vais mettre des cigarettes partout, han han han”. C’est ça le niveau d’opposition de Marsault. Et en plus de ça, c’est même pas de sa faute. C’est la faute des autres, qui le poussent à provoquer. Il se déresponsabilise complètement. Mec, Marsault, t’as 30 ans. Y a un moment t’es sensé être assez grand pour prendre sur toi. Pour avoir suffisamment de recul sur ce que tu fais, sur la portée de tes propos et si tu provoques, il faut accepter qu’il y aient des gens qui réagissent parce que c’est quand même le but de la provocation, hein : c’est que des gens réagissent.”

Marsault : “Donc tout ça a vraiment, ça a un coût. Ça a un coût psychologique. C’est des machins qui assombrissent beaucoup, qui stressent. Et quand t’es sombre et que t’es sous stress, tu peux pas avoir l’ouverture un peu d’esprit qui fait que tu pars dans la création et que après t’as des bonnes idées, t’as des bons gags, t’as des bonnes répliques. Tu peux pas faire ça, parce que ces gens-là te clouent au sol, t’es alourdi et tu peux plus t’élever, partir dans le monde merveilleux et magique de l’univers créatif justement, où tu fais plus qu’un avec ton univers à toi, y’a plus rien autour. Et moi aujourd’hui je suis entièrement parasité par justement ces gens-là. »

Le Bouseux : Mais Marsault tu fais des blagues de pets. Ton principal running-gag c’est de dessiner des gens qui se chient dessus. Arrête de croire que tu cherches à t’élever, merde. Tes scénarios ça se passe en 3 cases, parfois juste deux. Première case : y’a un type que t’aimes pas qui dit un propos caricatural. Deuxième case : Eugène lui fout un gnon. Troisième case : Eugène lui balance une réplique, point. Ha oui il lui fout un gnon et le mec se chie dessus hein. Mais de quoi tu parles « d’univers créatif » ? Ça c’est la base de ce que tu fais quoi. Viens pas essayer de nous faire croire que si t’as des idées de merde, c’est la faute des gens qui te critiquent ! Sur le prétexte qu’ils te foutent un poids sur les épaules. Non c’est parce que t’es mauvais.

Marsault : « Je peux dire qu’ils m’ont niqué mon début de carrière. Complètement. C’est-à-dire que plutôt que de profiter avec mes lecteurs, j’ai encore ces mecs-là qui me font chier. J’ai encore ces mecs-là qui m’emmerdent. J’ai encore ces mecs-là qui me font annuler une dédicace etc. C’est pénible et j’aurais pas dû tomber dans ce piège-là. »

Le Bouseux : « On m’a piégé, c’est pas ma faute si je suis con ! »

Marsault : « On apprend que quand on se prend les mains dans la tronche hein. C’est avec les coups qu’on apprend. Qu’on apprend de ses erreurs pour pas les refaire justement après. C’est devenu plus important de détester ces gens que de faire du bon boulot pour moi à la fin. »

Le Bouseux : « Mais ça a toujours été comme ça ! C’était pas sur la fin ! Il a toujours cherché à provoquer en espérant s’en prendre plein la gueule, et il adorait ça. Parce que c’est quand même le but de la provocation. Moi j’ai commencé à parler de Marsault sur le blog… Mon premier article ça date d’août 2016. C’était y’a deux ans hein. Y’a deux ans, et à ce moment-là il était déjà réputé facho, misogyne. Là je sais pas exactement de quand datent ses premières provocations antiféministes, mais voilà c’était facilement en 2015. Donc qu’il comprenne maintenant que provoquer pour provoquer, sur un support comme Facebook ça sert à rien tu sera toujours perdant, okay tant mieux. Mais viens pas nous faire croire que c’est récent hein. Ça a toujours été comme ça, ça fait 3 ans que ça dure. Sur 4 ans. J’ai l’impression que Marsault c’est que ça. Moi j’ai commencé à le suivre, ça devait être en février 2015, il avait 8-10 000 fans, et au bout de je crois 6 mois, les grosses provocations ça avait déjà commencé hein, et c’est lui qui avait commencé. J’veux dire, c’est lui qui avait cherché la merde. C’est lui qui avait fait des trucs anti-féministes (NdA : dernière partie de cet article où j’analyse et critique un texte de Marsault), et il y a une blogueuse j’sais plus quoi, militante en tout cas, l’Empêcheuse de Penser en Rond qu’elle s’appelait, qu’elle s’appelle toujours, qui lui a répondu etc. (NdA et signalé) Et lui Marsault, il en a fait encore plus de trucs antiféministes.

En décembre 2015, déjà Marsault publiait des textes radicalement antiféministes. Ce texte est décrypté dans mon article « Marsault est-il facho » dispo sur le blog.

Mais y’a bien un moment, ça a commencé c’est quand même lui qui a cherché la merde hein. C’est pas pour dire « ha c’est lui qu’a commencé madame ! » ou pour  dire qu’il l’a bien cherché non. C’est surtout pour dire que la provocation, c’est quand même LA BASE de ce qu’il fait. Donc qu’il vienne nous dire maintenant que s’il provoque c’est qu’on l’a poussé à bout, c’est qu’on lui a tendu piège, non ça c’est des conneries. La provocation c’est la base de ce qu’il fait. »

Marsault : « Fort heureusement, comme je suis quand même… Que je me débrouille un p’tit peu techniquement »

Le Bouseux : « Maaaiiis bien sûr »

Marsault : « … Mais je sais qu’au bout d’un moment je vais craquer, parce que je suis pas un cyborg. Tout ça c’est pas neutre. Tout. Rien n’est neutre. Ni le succès ni les attaques. Et je vais vraiment finir par devenir gonflant quoi. »

Le Bouseux : « Encore plus ? J’crois pas que ça soit possible. Bon là on a encore de la victimisation hein. On m’attaque… Je subis… Je souffre… Rolala. C’est quand même marrant de la part d’un mec, son passe-temps favori c’est quand même taper sur les cas-sociaux, sur les gros, sur les femmes, sur les mecs efféminés, sur les musulmans, sur les manifestants, sur les étudiants… Mais là le mec il se prend mais 10% de ce que peuvent subir certains personnes sur qui il tape habituellement et ça est c’est une catastrophe… »

Marsault : « Il y a beaucoup de lecteurs, depuis le début, qui ont pris ma défense vigoureusement quand on me traitait de facho, de nazi etc. qui ont dit « mais non Marsault il est pas facho, il est pas nazi c’est un mec bien on le connait y’a pas de problèmes »… Et qui aujourd’hui ont pu se dire « mais finalement ce mec-là c’est vraiment un nazi, c’est vraiment un connard. » Surtout que ce serait une déception qui serait injuste, puisqu’injustifié, puisque comme je l’ai dit tout à l’heure je suis pas nazi pour un sou. Mais c’est vrai que le côté « je ne traite que d’infos pénibles et je ne propose que des machins d’extrême-droite dans tous les sens »… Peut laisser penser que je suis devenu comme ça mais pas du tout. Non. Je suis de droite quoi, je suis un droitard ça y’a pas de problèmes. J’suis pas un nazi. »

Le Bouseux : « Bah ouais hein, c’est pas parce qu’il dit des trucs de nazi qu’il est nazi. Hein. Voyons. J’vois pas l’rapport.
…
Mais sérieux vous imaginez un type dire « ouais okay je trouve qu’il faudrait redistribuer les richesses et que les travailleurs se réapproprient l’outil de production, mais je suis pas communiste ! »… « c’est pas parce que je trouve qu’il faudrait abolir l’État et la propriété privée que je suis anarchiste, voyons ! Quelle drôle d’idée ! »
Nan mais on en est là quoi. Il a aucune justification, il peut pas se justifier, parce que il-est-coupable, point. Coupable d’être d’extrême-droite. Alors c’est pas un crime hein (NdA : bien que certains de ses propos soient condamnables), mais y’a un moment faut assumer. Mais bon évidemment, si il faut assumer tes penchants franchement néo-nazis hein. Je le dis clairement, moi je le trouve nazifiant voilà. Y’a un moment faut assumer quand même. Et pas juste sortir « ha mais je suis juste de droite, c’est pas parce que je dis plein de trucs d’extrême-droite, nan nan nan je vois pas le rapport ». Faut arrêter merde.

Marsault : « Je me suis vraiment battu pour ça. C’est ce que je te disais, je me suis vraiment sacrifié, enfin j’ai vraiment, depuis 10 ans que je me suis sérieusement mis à dessiner, j’ai pas de vie ».

Le Bouseux : « Bon alors là y’a tout un passage plein de pathos, où il nous « ha j’ai tout donné, j’ai pas de vie »… Voilà bon. C’est de l’appel au sentiment, limite de l’appel à la pitié quoi hein. Après voilà, qu’il se livre okay j’veux bien. Pourquoi pas. Mais mec y’a encore deux mois, tu disais des trucs de nazi. Il suffit pas de dire « heu j’ai pas vie » pour que ça change quoi que ce soit. On s’en fout. »

Marsault : « Mon argent je l’ai dépensé dans des trucs de merde. Des portes blindées, de la picole, des trucs à la con tu vois… Des flingues tout c’que… Fusils bon mais c’est pas de l’argent que j’ai pensé pour me faire plaisir, pour profiter, pour farniente un p’tit peu quoi.

Le Bouseux : Bon ! alors j’vais pas relever le truc du « j’ai acheté des flingues ». J’suis sûr que si Ring porte plainte contre moi parce que j’ai utilisé leurs images pour y répondre, je suis sûr que ça va plaire au Tribunal, hein. Quoiqu’il en soit j’aimerai relever que « la picole », Marsault il ne classe pas ça dans « se faire plaisir » hein. Quand on picole, et que ce n’est pas pour se faire plaisir, c’est qu’on est alcoolique. Et là l’alcoolisme de Marsault, qu’est quand même assez explicite (NdA : Marsault se « vante » parfois dans ses textes de boire -et fumer- avec excès) ça explique pas mal de choses hein. Parce que l’alcoolisme ça déforme beaucoup sa vision du monde. Donc je pense que c’est à prendre en compte. Mais bon un alcoolique d’extrême-droite qui fait l’apologie des nazis, et qui a des flingues, je suis sûr que ça doit intéresser la police.

Marsault : « Après voilà je, je regrette pas parce que c’est une vie qu’est difficile mais c’est ma vie. C’est moi qui l’ai choisi, je me suis battu pour ça. »

Le Bouseux : « Ouais. Et les gens sur qui tu tapes, eux, ils ont une vie difficile mais ils l’ont pas choisi. Les femmes qui sont victimes de sexisme alors que toi tu craches sur le féminisme, les personnes noires qui sont victimes de racisme alors que toi tu les présente comme un danger ! Les cas sociaux, les gros… Toutes ces personnes-là qui subissent un système elles ont une vie difficile, mais toi tu leur en mets plein la gueule ! Mais subitement, quand ça te concerne, ha bah là faudrait qu’on soit plein d’empathie pour toi ! Il faudrait qu’on comprenne la souffrance que tu subis. Mais va te faire foutre !

Marsault : « Il faudrait que les gens qui me traitent de fasciste et qui supportent pas mes dessins, aillent lire les vieilles couvertures d’Hara Kiri, les vieux Reiser, les vieux Gotlieb… »

Le Bouseux : « Ho bah ça tombe bien, c’est exactement ce que j’ai à côté de moi ! »

Marsault : « … Parce que ces trucs-là, c’est des merveilles d’humour noir, et y’en a aucune qui pourrait sortir aujourd’hui, vraiment. »

Le Bouseux : « Mais si ça pourrait plus sortir aujourd’hui, comment ça se fait que j’ai du Hara Kiri et du Gotlieb à côté de moi ? Mouais… »

Marsault : « Mais peut-être que justement parce que c’est des trucs qui sont très bien fait… Notamment Gotlieb, la collection Raaah Lovely, Rah Gnagna, c’est des merveilles ces trucs-là… Que tu peux que comprendre que c’est un truc qu’est pas méchant. Qu’est vraiment satirique quoi. Mais bon voilà, on a pas tous le même humour et des fois c’est formulé de manière un peu maladroite, bon, c’est pas grave… »

Le Bouseux : « Donc là si j’ai bien compris, ce qu’il nous dit c’est que si Reiser, Hara Kiri ou Gotlieb ne se font pas traiter de fascistes comme lui, c’est notamment parce que eux ils le font bien, et que lui, il est maladroit. Pourquoi pas. Sauf que ce qu’on reproche à Marsault, c’est pas son humour. Quand Marsault dit que les blancs sont menacés par une guerre raciale c’est pas de l’humour. Quand Marsault dit que le féminisme c’était mieux avant, que les féministes d’aujourd’hui elles sont féministes parce qu’elles ont rien d’autre à foutre… Quand Marsault dit ça c’est pas de l’humour. Il est sérieux. Et c’est ça qu’on lui reproche. C’est pas son humour. Donc là c’est complètement hors-sujet !

Marsault : « Parce que ces gens-là cherchent à me faire disparaitre pour que je meurs socialement, pour que je crève en fait, pour que j’ai plus une thune et que je finisse sous les ponts. Donc c’est un truc super brutal quand même de vouloir faire perdre son travail à quelqu’un »
(NdA : effet de montage de plusieurs passages)
Marsault : « Je suis numéro 1 des ventes partout. Je fais des dédicaces à 800 lecteurs. »
Marsault : « Donc c’est un truc super brutal »
Marsault : « Je suis numéro 1 des ventes partout. »
Marsault : « Donc c’est un truc super brutal »

Le Bouseux : « Bon faudrait savoir. T’es dans la merde ou pas ? Là ce qu’il est en train de faire, c’est qu’il se victimise grâce aux intentions présumées des gens qui sont contre lui. Juste les intentions. Pas les résultats hein. Parce que les résultats, comme il le dit lui-même, c’est que dalle. Là en fait il nous fait du Zemmour. Vous savez Zemmour qui dit « on me censure, on me censure, on veut pas m’écouter etc. » alors que le mec on le voit partout. Là c’est pareil. « On veut ma mort économique » alors qu’il est numéro 1 comme il le dit lui-même. Alors j’ai pas vérifié, mais bon y’a un moment faut être un peu cohérent. »

Marsault : « Ça c’est un truc que je me permettrais jamais non plus ça. Donc c’est quand même très brutal. »

Le Bouseux : « Par contre dire que les noirs sont une menace, là ça va, ça dérange pas, il peut se le permettre. » (NdA : rappelons que Marsault passera en procès en décembre pour avoir appelé à harceler une militante féministe en août 2016, celle-ci ayant reçu notamment des menaces de mort ou de viol de la part de ses fans. « C’est quand même très brutal »)

Marsault : « Chez les gauchistes les plus extrémistes c’est qu’il y a ce côté illuminé « je suis là pour le bien, je suis là pour la morale », et un côté « si je peux te faire crever la bouche ouverte en plein désert, je vais le faire. Et avec un grand sourire tu vois, j’vais parler de démocratie, je vais parler de république. » Ça c’est un truc qu’est assez glaçant quand même.

Le Bouseux : « holala les méchants gauchistes qui peuvent pas blairer les nazis… Qu’est-ce qu’ils sont méchants avec les nazis ! »

Marsault : « Je pense qu’ils s’écoutent pas parler ou qu’ils se rendent pas compte, je sais pas ce que c’est. Ou qu’ils font pas l’effort de se remettre en question eux-même. J’sais pas. Moi je fais l’effort de me remettre en question.
(NdA : effet de montage de plusieurs passages)
Marsault : « je ne propose que des machins d’extrême-droite dans tous les sens… Peut laisser penser que je suis devenu comme ça mais pas du tout »
Marsault : « Je pense qu’ils s’écoutent pas parler ou qu’ils se rendent pas compte »
Marsault : « je ne propose que des machins d’extrême-droite dans tous les sens… Peut laisser penser que je suis devenu comme ça mais pas du tout »
Marsault : « Moi je fais l’effort de me remettre en question. »

Le Bouseux : « Ouais ouais… Allez la suite. »

Marsault : « Donc voilà j’essaie de faire revivre, à ma niveau, la technique graphique des bédés des années 70. La satire façon Hara Kiri. »

Le Bouseux : « Okaaay alors là, Marsault se place dans l’esprit Hara Kiri. Il revendique un esprit Hara Kiri. On va voir ce qu’est l’esprit Hara Kiri. J’ai sous la main le testament… Enfin une annexe… Un annexe ! Du testament  de François Cavanna, co-fondateur d’Hara Kiri. Ça, c’est réalisé en ’95, à propos de l’esprit Charlie Hebdo qui à l’époque était la suite de Hara Kiri, qui était censé être dans le même esprit qu’Hara Kiri alors censuré après la mort du Général de Gaulle (NdA : en 1970). Donc censuré par la droite hein je dis ça comme ça. Et donc Charlie Hebdo c’était le nouveau Hara Kiri, plus orienté « actualités » mais toujours avec le même esprit. Donc on va voir d’après François Cavanna, co-fondateur d’Hara Kiri, on va voir quel était cet esprit : « combat pour une démocratie effective et contre toute forme d’absolutisme, de dictature ainsi que leurs conséquences, racisme, xénophobie, sexisme, exclusion, fanatisme religieux, politique ou chauvin, guerre, militarisme, excitation à la haine collective sous toutes ses formes, culte du chef, atteinte aux libertés publiques… »

Franchement, tout ça c’est pas un discours de droitard hein. C’est pas franchement compatible avec « l’esprit Marsault ». Pour Gotlieb c’est pareil hein, y’a aucun dessin de Gotlieb où il se fout de la gueule de dominés, d’exploités, de faibles, etc. Donc que Marsault récupère toute cette culture-là, qui était quand même une culture de gauche, qu’il s’en serve comme bouclier avec des gens qui sont morts hein, parce que voilà, Cavanna, Gotlieb maintenant ils peuvent plus… Reiser… tous ces gens-là ils peuvent pas venir dire à Marsault « mais heu ta gueule hein. T’es pas notre héritier et c’est même des gens comme toi contre qui on luttait. »

Bon je vous épargne la fin de son interview, qui est assez navrante hein, où Marsault se place comme un intellectuel qui observe ses contemporains, qui a du recul sur la société etc… Enfin c’était vraiment ridicule.

Marsault : « Tout ça est vraiment incroyable ».

Pour conclure, on peut dire que Marsault se déresponsabilise totalement, et se victimise par un raisonnement à la limite de la paranoïa : s’il dit des conneries bin c’est les autres qui l’ont poussé à en dire. Les autres étant la critique, critique qu’il ne supporte pas. Dans un monde parfait pour lui, il n’y aurait personne qui réagit, parce que visiblement que des gens s’opposent à lui, c’est trop pesant et ça l’empêche de s’élever…
Le refus de la critique on le voit avec Ring qui cherche à faire disparaître ma vidéo de Youtube (NdA : et de tout internet). En plus de cela bin Marsault s’inscrit dans une idéologie typiquement fasciste, où la liberté n’a cours que pour ceux qui véhiculent des valeurs autorisées, c’est-à-dire rétrogrades, virilistes, homophobes, nationalistes etc.

Bon voilà je pense que c’est plutôt une bonne chose qu’il arrête la bédé, et je l’invite à profiter de ses vacances pour aller en cure de désintoxication afin de soigner son alcoolisme.

(NdA : jingle de gros son de metal à l’ancienne)

Alex,
Pour Le Bouseux Magazine.